L'Amérique horrifiée découvre les premiers visages du massacre de Sandy Hook
Pourquoi ? Comment ? L'Amérique horrifiée cherchait de difficiles réponses samedi, découvrant les premiers visages des 20 enfants et six adultes massacrés dans une école primaire de Newtown (nord-est),
Tous les corps ont été identifiés, selon la police. Mais la liste des noms, attendue en milieu de journée, s'est faite attendre. Les chaînes de télévision ont cependant montré les photos de la directrice de l'école de Sandy Hook, Dawn Hochsprung, de la psychologue, âgée d'environ 55 ans, de Victoria Soto, institutrice de 27 ans, et de la mère du tireur, Nancy, qu'il a également tuée.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole de la police du Connecticut a démenti certaines informations selon lesquelles quelqu'un avait laissé entrer "volontairement" Adam Lanza dans l'école, fermée après l'entrée des élèves. "Il est entré de force", a déclaré Paul Vance.
L'enquête dans l'école se poursuit, et devrait encore prendre "au moins un jour et demi ou deux, peut-être plus", a-t-il dit, la comparant à un oignon dont il a dit vouloir enlever "toutes les couches".
Sans entrer dans les détails, il a dit que l'enquête, également menée dans la luxueuse maison où le jeune tueur vivait avec sa mère -- qu'il a tuée chez elle avant le massacre -- avait permis de rassembler de "très bons éléments", qui, "nous l'espérons, permettra de peindre une image complète de comment et surtout pourquoi cela s'est produit".
Et il a demandé à la presse de respecter le deuil "très difficile" des familles. Un policier a été affecté à chacune d'entre elles, pour assurer qu'on "respecte leur solitude", a-t-il dit.
Vingt-quatre heures après le drame, de nombreuses questions restaient sans réponse à Newtown, petite ville tranquille de Nouvelle Angleterre, où les 27.000 habitants traumatisés, souvent en larmes, ont tenté de se soutenir par plusieurs veillées de prière. Des cartes, des ballons blancs, des peluches ont été installées près de l'école, en hommage aux victimes.
Mary Ann Jacob, employée de la bibliothèque de l'école, peinait encore samedi à raconter le drame.
"Nous nous sommes enfermés, 18 enfants et quatre adultes. Nous avons couvert les fenêtres pour que les enfants ne voient pas. C'était difficile pour qu'ils restent calmes", a-t-elle raconté à des journalistes. "Nous leur avons dit que c'était une blague", a-t-elle ajouté avant d'éclater en sanglots.
"Sachez que je vous aime très fort"
"Je leur ai dit: +Sachez que je vous aime tous très fort+, je pensais que ce serait la dernière chose qu'ils allaient entendre, je croyais qu'on allait tous mourir", a raconté de son côté sur la chaîne de télévision ABC une jeune institutrice de CP, Kaitlin Roig, qui avait caché ses élèves dans les toilettes en leur demandant de rester silencieux.
Une petite élève, Lenie Urbina, 9 ans, a raconté à ses parents qu'elle avait entendu le drame depuis le gymnase, via le système de haut-parleurs de l'école.
Elle "a entendu quelqu'un dire +les mains en l'air+ et puis bang, bang, bang", a rapporté le New York Times.
Adam Lanza s'est rendu en voiture à l'école, avec trois armes, deux pistolets et un fusil semi-automatique, selon les médias. Il s'est ensuite dirigé vers deux classes, exécutant froidement 20 enfants de 5 à 10 ans et six adultes, avant, semble-t-il, de se suicider.
Comment Adam Lanza a-t-il pu en arriver là ? Ses armes, apparemment, appartenaient apparemment à sa mère.
Un jeune très solitaire
Les rares éléments publics samedi le décrivaient comme un solitaire bizarre, et très intelligent, enfant de couple divorcé.
Certains témoignages d'anciens camarades de classe ont évoqué le syndrome d'Asperger, un trouble du spectre autistique qui se caractérise par des difficultés dans les interactions sociales. Mais cela n'a pas été confirmé.
Ce massacre, perpétré à quelques jours de Noël, est le deuxième plus grave jamais commis dans un établissement scolaire américain.
Le président Barack Obama, qui avait été vendredi submergé par l'émotion, a appelé samedi lors de son allocution hebdomadaire les Américains à être solidaires des proches des victimes.
"Ce week-end, Michelle et moi faisons ce que nous savons que chaque parent fait, être le plus proches possible de nos enfants et leur rappeler à quel point nous les aimons", a affirmé M. Obama, qui a deux filles, Sasha et Malia, respectivement 11 et 14 ans. "Il y a des familles dans le Connecticut pour qui cela n'est pas possible aujourd'hui. Et elles ont besoin de nous tous à l'heure actuelle".
Comme la veille, le président a estimé que cette tuerie devait conduire à "prendre des mesures significatives pour empêcher de telles tragédies". Mais il n'est pas entré dans les détails, alors que plusieurs responsables politiques ont appelé à s'attaquer sérieusement au contrôle des armes.
Le maire de New York Michael Bloomberg a demandé "une action immédiate", avec un projet de loi au Congrès pour mieux contrôler les armes à feu. "C'est une tragédie nationale et cela demande une réponse nationale", a-t-il martelé.
Quelque 31.000 personnes sont tuées chaque année par des armes à feu aux Etats-Unis, dont 18.000 sont des suicides. Plus de 300 millions d'armes à feu y sont en circulation.
Du monde entier, ont afflué les messages de compassion, du président russe Vladimir Poutine à la reine Elizabeth d'Angleterre. Le président français François Hollande a adressé un message à M. Obama pour lui dire son "émotion" et sa "consternation" dans un moment "si douloureux pour les Etats-Unis".
Le pape Benoît XVI a également envoyé une lettre de condoléances lue à voix haute lors d'une veillée funèbre vendredi soir à Newtown
Pourquoi ? Comment ? L'Amérique horrifiée cherchait de difficiles réponses samedi, découvrant les premiers visages des 20 enfants et six adultes massacrés dans une école primaire de Newtown (nord-est),
Tous les corps ont été identifiés, selon la police. Mais la liste des noms, attendue en milieu de journée, s'est faite attendre. Les chaînes de télévision ont cependant montré les photos de la directrice de l'école de Sandy Hook, Dawn Hochsprung, de la psychologue, âgée d'environ 55 ans, de Victoria Soto, institutrice de 27 ans, et de la mère du tireur, Nancy, qu'il a également tuée.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole de la police du Connecticut a démenti certaines informations selon lesquelles quelqu'un avait laissé entrer "volontairement" Adam Lanza dans l'école, fermée après l'entrée des élèves. "Il est entré de force", a déclaré Paul Vance.
L'enquête dans l'école se poursuit, et devrait encore prendre "au moins un jour et demi ou deux, peut-être plus", a-t-il dit, la comparant à un oignon dont il a dit vouloir enlever "toutes les couches".
Sans entrer dans les détails, il a dit que l'enquête, également menée dans la luxueuse maison où le jeune tueur vivait avec sa mère -- qu'il a tuée chez elle avant le massacre -- avait permis de rassembler de "très bons éléments", qui, "nous l'espérons, permettra de peindre une image complète de comment et surtout pourquoi cela s'est produit".
Et il a demandé à la presse de respecter le deuil "très difficile" des familles. Un policier a été affecté à chacune d'entre elles, pour assurer qu'on "respecte leur solitude", a-t-il dit.
Vingt-quatre heures après le drame, de nombreuses questions restaient sans réponse à Newtown, petite ville tranquille de Nouvelle Angleterre, où les 27.000 habitants traumatisés, souvent en larmes, ont tenté de se soutenir par plusieurs veillées de prière. Des cartes, des ballons blancs, des peluches ont été installées près de l'école, en hommage aux victimes.
Mary Ann Jacob, employée de la bibliothèque de l'école, peinait encore samedi à raconter le drame.
"Nous nous sommes enfermés, 18 enfants et quatre adultes. Nous avons couvert les fenêtres pour que les enfants ne voient pas. C'était difficile pour qu'ils restent calmes", a-t-elle raconté à des journalistes. "Nous leur avons dit que c'était une blague", a-t-elle ajouté avant d'éclater en sanglots.
"Sachez que je vous aime très fort"
"Je leur ai dit: +Sachez que je vous aime tous très fort+, je pensais que ce serait la dernière chose qu'ils allaient entendre, je croyais qu'on allait tous mourir", a raconté de son côté sur la chaîne de télévision ABC une jeune institutrice de CP, Kaitlin Roig, qui avait caché ses élèves dans les toilettes en leur demandant de rester silencieux.
Une petite élève, Lenie Urbina, 9 ans, a raconté à ses parents qu'elle avait entendu le drame depuis le gymnase, via le système de haut-parleurs de l'école.
Elle "a entendu quelqu'un dire +les mains en l'air+ et puis bang, bang, bang", a rapporté le New York Times.
Adam Lanza s'est rendu en voiture à l'école, avec trois armes, deux pistolets et un fusil semi-automatique, selon les médias. Il s'est ensuite dirigé vers deux classes, exécutant froidement 20 enfants de 5 à 10 ans et six adultes, avant, semble-t-il, de se suicider.
Comment Adam Lanza a-t-il pu en arriver là ? Ses armes, apparemment, appartenaient apparemment à sa mère.
Un jeune très solitaire
Les rares éléments publics samedi le décrivaient comme un solitaire bizarre, et très intelligent, enfant de couple divorcé.
Certains témoignages d'anciens camarades de classe ont évoqué le syndrome d'Asperger, un trouble du spectre autistique qui se caractérise par des difficultés dans les interactions sociales. Mais cela n'a pas été confirmé.
Ce massacre, perpétré à quelques jours de Noël, est le deuxième plus grave jamais commis dans un établissement scolaire américain.
Le président Barack Obama, qui avait été vendredi submergé par l'émotion, a appelé samedi lors de son allocution hebdomadaire les Américains à être solidaires des proches des victimes.
"Ce week-end, Michelle et moi faisons ce que nous savons que chaque parent fait, être le plus proches possible de nos enfants et leur rappeler à quel point nous les aimons", a affirmé M. Obama, qui a deux filles, Sasha et Malia, respectivement 11 et 14 ans. "Il y a des familles dans le Connecticut pour qui cela n'est pas possible aujourd'hui. Et elles ont besoin de nous tous à l'heure actuelle".
Comme la veille, le président a estimé que cette tuerie devait conduire à "prendre des mesures significatives pour empêcher de telles tragédies". Mais il n'est pas entré dans les détails, alors que plusieurs responsables politiques ont appelé à s'attaquer sérieusement au contrôle des armes.
Le maire de New York Michael Bloomberg a demandé "une action immédiate", avec un projet de loi au Congrès pour mieux contrôler les armes à feu. "C'est une tragédie nationale et cela demande une réponse nationale", a-t-il martelé.
Quelque 31.000 personnes sont tuées chaque année par des armes à feu aux Etats-Unis, dont 18.000 sont des suicides. Plus de 300 millions d'armes à feu y sont en circulation.
Du monde entier, ont afflué les messages de compassion, du président russe Vladimir Poutine à la reine Elizabeth d'Angleterre. Le président français François Hollande a adressé un message à M. Obama pour lui dire son "émotion" et sa "consternation" dans un moment "si douloureux pour les Etats-Unis".
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